1988 Festival du Polar
La dernière donne / [ill. par] Jacques
de LOUSTAL . - [S.n.], [1989]. -Portfolio, Policier, Signé et justifié 300/300, 7 illustrations couleur inédites de Loustal
(dont 1 N° signée)+ 1 planche de présentation. Impression offset, emboîtage souple à rabat.
(H 21,8 / L 29,2)
A l'occasion du 10e festival du polar
10ème Festival du Polar de Grenoble, du 13 au 16 octobre 1988
A partir de l'affiche du festival, décliner chaque personnage et leur histoire après une partie de cartes, avec des textes
de Tito Topin.
(Loustal: La couleur des rêves, p. 74-75,
76,77,78,79)
Sehr seltenes Portfolio von Jaques de Loustal. Erschienen zum 10e Festival du Polar in Grenoble 1988. 7 Serigraphien, von denen die erste die Unterschrift von Loustal trägt. Auflage 300 Stück plus dieser, nicht für den Verkauf bestimmten und mit H.C. gekennzeichneten, Exemplare. Zusätzlich noch ein Text von Tito Topin "La derniere donne". Größe ca. DIN A4.
la revue 813 N° 25 - Octobre 1988
brochure , 192 p. (Loustal p. 161)
Loustal, lorsqu'il entame un dessin, en trace d'abord le cadre. Façon de délimiter dans la feuille une partition entre le dehors et le dedans, la virginité du papier intact son support et ce
qu'il attrapera d'un morceau
de réalité découpée, volé avant d'être mis à plat (...) Lui, Loustal est de l'autre côté du
tableau, à l'abri au-dessus de sa feuille, ailleurs, étranger, là d'où il regarde. Etranger comme il a dû
l être partout: à Louis-le-Grand, quai Malaquais, où il a décroché après huit ans un diplôme d'architecte; à Mohammedia, coopérant au service des permis de conduire, fonctionnaire provisoire et privé de responsabilité, détaché auprès de l'administration marocaine; à son succès enfin, à ses albums, à celui qui se trouve en face de lut La façon
d être qu'il préfère est celle où cette aristocratique distance entre lui et les choses est évidente, comme inscrite: en voyage.
(Tiré d'un article de Jean-Paul Robert dans Architecture d'aujourd'hui 198?)
LA DERNIÈRE DONNE
Quand j'ai
découvert le corps, dit Kobish, il faisait un froid de canard, ça puait
le gaz dans la cuisine et les telles braillaient dans les deux pièces.
Mon associé
n'avait pas de souci d'argent, affirma Lorrison, de Lorrison et Griffin,
en se demandant si ce n'était pas la l'occasion de déposer le bilan dans
de bonnes conditions.
Ce foutu as
de carreau n'est pas sorti, grommela Marty, mais on se fout pas en l'air
pour un brelan perdant, même s'il avait pas de fric. Pour moi c'est pas
une histoire de blé, c'est une histoire de cul.
Les
gonzesses, c'était pas son truc, ricana Slocum. Y'en avait qu'une qui
comptait pour lui, c'était sa femme, mais manque de bol, on comptait tous
pour elle, si vous voyez ce que je veux dire, commissaire.
Arrête,
chou, laisse-moi répondre au téléphone, dit-elle avec une certaine appréhension.
C'est sûrement la police.
D'après
l'autopsie, il a avalé le tube avant d'ouvrir le gaz. Est-ce qu'il a
ouvert la fenêtre dans un réflexe de survie ou pour se balancer de là-haut,
on en sait rien. Il était mort quand on l'a trouve. Non, madame, il n'a
pas laisse de mot.
Tito Topin
La 1ère est numérotée et signée
Estimation
: 6 000 - 7 000 €
Résultat : 5 500 €
Lot n°43
LOUSTAL
La dernière donne
Encre de Chine et gouache pour ce dessin exceptionnel, encadré
et signé, 50x38 cm. Il a servi d'affiche au festival du polar de
Grenoble en 1988, dans un portfolio paru pour l'occasion, dans
"Loustal. La couleur du rêve" et La partie droite du dessin a
servi de couverture pour le roman policier "Engel im
Schacht" de Sara Paretski chez Piper Verlag en 1997.
Affiche de Loustal pour le festival du polar
1988 de Grenoble, 55 x 43 cm
la revue 813
N° 25 - Octobre 1988
