2 mars 2018, une exposition retrace une aventure de 40 ans

Des débuts amateurs aux années professionnelles, le dévoilement de l’affiche du Festival marque un moment fort de la vie culturelle clermontoise.

Voilà une initiative qui nous fait remonter le cours de cette aventure si particulière que constitue le Festival du court-métrage. Pour son 40 e anniversaire, toutes les affiches qui ont jalonné son histoire sont réunies salle Gaillard jusqu'au vendredi 2 mars, pour une exposition vraiment particulière, baptisée « La première image ». Le Festival du court-métrage scande le temps clermontois. Tous les ans, sitôt finies les agapes de Noël, on guette l'apparition de l'affiche, cette première image qui va donner le ton et décider en partie de ce que sera l'édition à suivre.

Pour des raisons budgétaires, les premières affiches étaient réalisées par des membres de l'équipe ou des proches du festival. Celle de la naissance, en 1979, annonce fièrement une cinquantaine de films en compétition. Plus tard, les organisateurs décideront de confier le visuel à un graphiste extérieur. Mais pour le créer, il devra répondre à une condition : avoir assisté au moins une fois auparavant au festival. Francis Masse, dessinateur de bandes dessinées, signera l'illustration de 1985.

C'est sur ce mode que toutes les suivantes, ou presque, ont été réalisées. « Cela a joué dans la qualité des images produites », estime Antoine Lopez, le créateur de la toute première affiche et de la dernière en date.

Au fil des ans, des auteurs de talent ont relevé le défi de « la première image ». Ils sont graphistes, affichistes, dessinateurs de BD ou cinéastes d'animation. On peut citer Jacques de Loustal, Alain Le Quernec, Arno ou Rebecca Dautremer pour les Français, mais aussi de prestigieux créateurs étrangers comme les Italiens Lorenzo Mattotti et Roberto Catani, les Américains Brad Holland et Miles Hyman, l'Anglais Dave McKean et le Néerlandais Rosto.

« Les 40 affiches rassemblées constituent un remarquable kaléidoscope qui fait écho au pluralisme et au foisonnement de la production du festival », conclura Jean-Claude Saurel, son président.

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