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1999 Abel le Magicien
 de Carlos VICTORIA



 

AUTEUR: Victoria, Carlos (1950-....)
[couverture] Loustal
TITRE: Abel le Magicien
EDITEUR: Actes Sud,  03/99
DESCRIPTION PHYSIQUE: 130 p. ill., couv. ill.
Collection Lettres hispaniques
Lettres latino-américaines
traduit de l'espagnol (Cuba) par : Liliane HASSON Autres titres "La Ruta del mago"
ISBN 978-2-7427-2136-8
ISBN: 2-74-2721363
ISBN-10: 2742721363
ISBN-13: 978-2742721368
ISBN 2-7427-2136-3


Résumé
Cuba, années 60. La révolution triomphante a commencé à étendre ses tentacules et à s'introduire insidieusement dans le quotidien de la population. Certains sont déjà parfaitement intégrés au processus révolutionnaire, d'autres, plus humbles, plus fragiles, ceux que n'animent ni foi ni idéologie mais la seule passion, restent en marge. Ils seront broyés...

Cuba, années 1960. En sillonnant la ville de Camagüey, un adolescent est témoin des mutations d'une société qui commence à dénier à ses membres tout destin individuel.

Tu es un magicien " : c'est par ces mots que la propriétaire de L'Illusion accueille chaque soir son neveu Abel, treize ans, qu'elle a chargé de sillonner Camagüey pour recouvrer les dettes contractées envers sa boutique. La mission relève en effet de la gageure, qui amène le jeune garçon à toucher la corde sensible pour obtenir, de plus démunis que lui, l'argent qui leur fait à tous cruellement défaut. A son corps défendant, il doit s'immiscer dans des familles confrontées à des drames personnels inscrits dans le labyrinthe historique d'une société cubaine mutante où se joue, en ces années d'adolescence de la révolution, l'affrontement entre destin individuel et intérêt collectif. Si certains ont déjà trouvé de nouveaux repères, la multitude des humbles, ceux que n'animent ni foi ni idéologie mais les seuls sentiments, sont laissés pour compte : Soria, captive d'une passion sans retour pour un fils autiste et un mari anéanti par une délation arrachée sous la torture -, ou encore Arturo, banni pour sexualité " déviante ", qu'Abel entrevoit par une persienne, travesti et grimé, enlacer sa vieille mère pour un tango impétueux, dans une scène toute fellinienne. En sept courts chapitres, Carlos Victoria joue, dans ses procédés narratifs et stylistiques, une partie à découvert. Avec une acuité lumineuse, il noue par ellipse une trame subtile qui conjugue plaisir, compassion et désenchantement.