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2016 BD Sud Quest: Black dog, de Loustal et Götting, Casterman

19-06-2016

C’est une BD paresseuse que livrent Loustal et Götting, mais pas ennuyeuse pour autant. Un polar qui s’étire mollement (fausse impression), sous un soleil de plomb, où l’on sue sang et eau dans une petite ville côtière américaine, que le vent du large ne parvient pas à rafraîchir.

Bref c’est pas un temps à mettre les mains dans le cambouis, mais c’est pourtant le taf de Steph Slovik, mécanicien soigneux qui trime dans un modeste garage, aux ordre d’un patron, Joe, trop misanthrope et branleur pour s’attacher une clientèle fidèle. On notera que Stef a sauté d’une falaise dès le début du livre, un peu aidé certes, et du coup les événements qui vont suivre ne sont que l’inexorable marche qui va le conduire vers ce dernier pas fatal.

A la différence de son crétin de patron, Stef ne ménage pas ses efforts et se met en quatre pour réparer la voiture d’un caïd de passage. Ce qui lui vaut d’être viré par son boss qui n’apprécie pas, et de recevoir une proposition d’embauche dans la foulée par ce Monsieur Deville. Mais Stef n’a peut-être pas l’envergure d’un tueur à gages, le nouveau rôle qu’on lui propose. Et de toute façon il a tord de convoiter la femme du boss. Même si c’est un peu beaucoup la faute de celle-ci.

Dans la torpeur des States, Loustal et Paringaux, qui avaient déjà collaboré sur "62.27", développent un classique du genre, celui de la femme fatale et du loser. On est ravi de retrouver la patte et les couleurs de Loustal, pour cette reprise sympa de "Noir", le roman de Götting.

Einige Geschichten sind pointiert, einige laufen ins Leere, einige füllen einen ganzen Band, andere entfalten sich auf drei oder vier Seiten. In einer Story taucht der Hauptdarsteller nur im Text auf, und der Zeichner sieht die Geschichte mit dessen Augen. Immer wird die Traurigkeit, die Spannung zwischen Aktion und Apathie, die verlorene Welt der verstreuten Symbole, das Spiel mit dem flutenden Licht und den harten Schatten von der ironischen Distanz des Malers und des Texters in der Balance gehalten. Über allem liegt ein Hauch von „Casablanca". „Schau mir in die Augen Kleines."

Ulrich Backmann

http://bd.blogs.sudouest.fr/archive/2016/06/19/black-dog-de-loustal-et-gotting-casterman-1049963.html