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4 Rien de neuf à Fort-Bongo
Jacques de Loustal, Jean-Luc Coatalem


Langue : Français
Éditeur : Casterman (16 janvier 2004)
61 pages
ISBN : 2203366036
23 x 1 x 30 cm.

Fort Bongo ex-libris

Fort Bongo (NL) Loustal & Coatalem


http://www.dailymotion.com/video/xf276b_jacques-de-loustal-jean-luc-coatale_news#from=embed

Dans le café parisien LE ROSTAND, Olivier BARROT reçoit Jean-Luc COATALEM pour son album écrit et dessiné en collaboration avec Jacques DE LOUSTAL " Rien de neuf à Fort -Bongo" chez CASTERMAN . L'histoire qui se passe en Afrique, une Afrique rêvée, est le cadre des mésaventures d'un personnage, Raoul CORDIER . Tout au long de l'émission, le journaliste feuillette l'album . BT dessins

 

Le 19/12/2003
BD - Loustal dans « Le Soir » dès ce vendredi
Rien de neuf au Katanga imaginaire de Fort-Bongo




ENTRETIEN 
DANIEL COUVREUR

Coloriste flamboyant, Jacques de Loustal s'inscrit parmi les pionniers du roman de BD. Son dessin élégant livre des atmosphères et des âmes lumineuses comme des tableaux de Gauguin. Parisien diplômé en architecture et fan de rock'n'roll, il a amorcé ses récits expressionnistes dans le magazine « Métal hurlant ».

Dans les années 80, il collabore avec Philippe Paringaux pour des albums mélodramatiques d'une beauté émouvante, tels « Barney et la note bleue » ou « Cœurs de sable ». Fasciné qu'il est par l'adaptation littéraire, il met aussi en scène des textes noirs de Jérôme Charyn, dans les images désespérées des « Frères Adamov » et de « White Sonya ».

En 2002, Loustal entame une collaboration avec Jean-Luc Coatalem sur « Jolie mer de Chine », album exotique peuplé de drôles d'individus. En page 38, nous prépublions dès aujourd'hui « Rien de neuf à Fort Bongo », qui revisite et réinterprète deux autres nouvelles de Coatalem.

Vos BD sont-elles toutes inspirées d'œuvres littéraires ?

J'aime explorer librement les rapports entre le texte et l'image, choisir mes cadrages, imaginer les scènes de transition entre les cases. J'adapte des nouvelles et des romans mais je fais de la vraie bande dessinée. Hergé, Franquin, Tintin, Spirou, « Pilote » ont énormément compté dans mon fonds culturel. Ce qui me distingue d'auteurs classiques comme Hergé, c'est que je ne suis pas enfermé dans mes histoires, mon dessin et mes personnages. Je travaille en autonomie de style. Je suis plutôt un homme d'images.

Avec Coatalem, je suis dans une forme de récit plus légère, plus drôle. Je savoure sa plume. C'est un styliste. Il ne m'écrit pas un scénario sur mesure, ce qui me laisse le plaisir de deviner ce qu'il y a derrière les lignes. Mon dessin trouve son inspiration dans la finesse et la subtilité de ses dialogues.

« Fort Bongo » s'inspire de deux nouvelles bien distinctes. Vous les avez montées à la suite comme des scènes de film ?

Ces nouvelles sont parues dans le recueil « Affaires indigènes » chez Flammarion en 1992. J'ai fait des coupures, j'ai enlevé beaucoup de descriptif. Jean-Luc a fait un travail de transition pour fusionner les deux nouvelles en une seule histoire complète. Il a imaginé habilement de garder le même personnage pour relier les deux nouvelles entre elles. Mais, au bout du récit, la fin restait trop ouverte, comme s'il manquait des pages. Jean-Luc a écrit une fin originale, et j'ai ajouté sept planches supplémentaires. Au lieu du « happy end » initial, le lecteur aura donc droit à une fin bien cruelle, en pleine page !

Le scénario s'inspire de faits réels ?

Les personnages sont tous imaginaires. Ce sont des expatriés dans l'Afrique centrale des années 50, au cœur d'un pays qui pourrait être le Katanga. Je me suis beaucoup documenté à Bruxelles, en plongeant notamment dans les archives de l'Union minière, mais les héros ne sont pas belges. Ils sont originaires de Bordeaux et très mal adaptés à cette vie coloniale africaine marquée par la chaleur et l'ennui. Le titre de l'album traduit leur mal de vivre. Je suis très content de cette histoire semi-réaliste, pleine d'humour contenu.·



 

 

Raoul Cordier, parti de métropole pour Fort-Bongo, colonie tropicale d’Afrique de l’ouest, s’y ennuie ferme. Ni les parties de chasse et les explorations, ni son emploi à la Traficona International, où il est progressivement mis au placard, ne dissipent son amertume et sa déception. Il est de plus en plus isolé lorsqu’on annonce la venue de l’inspecteur général. Alors que la fête se termine, Raoul côtoie la fille de ce dernier au cours d’une partie de barque qui tourne au tragique.
www.casterman.com


 fort Bongo NL

Nederlandse versie Fort Bongo

 

Loustal débarque vendredi
EDITION DU JEUDI 18 Décembre 2003


Illuminée par le crayon de Loustal et contée par Coatalem, la prochaine BD du « Soir » nous emmènera dès demain dans un Katanga imaginaire, sur les traces de Raoul Cordier, employé à la Traficona International. Satire grinçante des milieux coloniaux, l’histoire fiévreuse de Fort-Bongo a le goût des frénésies d’alcool fort parmi les essaims de mouches. L’auteur lèvera le voile sur l’alchimie créatrice de cette œuvre aux couleurs tropicales ce vendredi 12 décembre dans nos pages Culture. (Da.Cv.)

DEDICACE LOUSTAL RIEN DE NEUF A FORT BONGO

 


 


nom_Cathy (ebay 10-2-2012)

 

Nom Christophe

 

Bodoï n°71 février 2004, p. 16

 

Castermag n°5 hiver 2003-2004 p 2

Interview Jean-Luc Coatalem 

Ca c'est l'Afrique, patron! 

Après la Chine, l 'Afrique. Ironie en tête, Jacques de Loustal et l'écrivain Jean-Luc Coatalem reconduisent leur association gagnante avec «  Rien de neuf à Fort-Bongo ». Une fois de plus, l'imagerie exotique est au menu.. 

Castermag’ Comme « Jolie mer de Chine >> également réalisé avec Loustal, << Rien de neuf à Fort¬Bongo >> est une transposition en bande dessinée de votre univers littéraire...

Jean-Luc Coatalem : Oui, mais de façon différente, »Jolie merde Chine » proposait l'adaptation de deux de mes nouvelles, distinctes l'une de l'autre, alors que ce nouvelles album déroule une histoire unique.

Pourtant vous aviez commencé à travailler sur deux nouvelles différentes...

C'est vrai « Rien de neuf à Fort-Bongo » s'appuie en fait sur deux de mes textes, « Fin de week-end » et  « Les Hippopotames du Bon Dieu », initialement parus en 1992 chez Flammarion dans le recueil « Affaires indigènes ». A l'origine, avec Loustal, nous avions commencé à développer ces deux récits séparément, avant de réaliser que leurs similitudes pouvaient nous permettre de les fondre en une seule histoire; dans les deux cas, il s' agissait d'un décor africain, et d'un personnage inscrit dans le même mouvement psychologique, en crise profonde, en butte à sa hiérarchie, confronté à un décor envahissant. A partir des mésaventures de ces  « jumeaux », j’ai donc écrit un nouveau texte et des dialogues, en y ajoutant ces éléments inédits. ll y a par exemple un épisode mettant en scène des papillons rares, qui s'inspire de réminiscences de mon adolescence à Madagascar. J'ai le sentiment, davantage que sur l'album précédent, d'avoir réalisé un travail de scénariste,

Vous n'êtes pas tendre avec le personnage principal de votre histoire, un héros finalement assez piteux...
J'aime ce genre de personnages qui se situent dans l'entre-deux, entre le héros et la victime, toujours sur la corde raide. A travers cette histoire, je crois que nous avons bien réussi, Jacques et moi. à jouer les funambules entre dérision et gravité, entre drame et comédie, Une opérette d'Offenbach qui devient du Wagner. Et réciproquement. A l'image de ce qu'est la vie, non ?

Où se trouve Fort-Bongo ?
Probablement en Afrique de l'Ouest, quelque part au Gabon. Disons du côté de Port-Gentil, quelque chose comme ça. J'ai séjourné dans des endroits improbables comme ceux là, ou il ne se passe rien, où la seule bande-son est le cri de l'oiseau de proie qui attend, du haut du fromager, à la sortie du village... J'aime ces lieux vides, dont l'histoire absente et la géographie en creux donnent une acoustique particulière aux personnages, Par 80 % d'humidité et 40 centigrades. les destins sont plus radicaux. En même temps, cette Afrique-là est imaginaire, réinventée, et. quoique cruelle, charmante et enfantine; on n'y croise ni exodes ni famines ni victimes du sida ni bandes de gamins ivres qui tirent à la Kalachnokov

En tant qu'écrivain, qu est-ce qui motive votre intérêt pour la bande dessinée?
J’y suis venu presque naturellement, en m'apercevant que nombre des fictions que j'avais écrites sous une forme littéraire avaient une  « saveur de bande dessinée »  sans même que je le sache. J'y retrouve aujourd'hui l'économie du récit que j'apprécie et recherche en littérature.

Jouer les funambules entre dérision et gravité, entre drame et comédie. A l'image de ce qu'est la vie

 

 

Saga Africa pour la petite Blanche

Détestant profondément la métro­pole, Raoul Cordier s'était pris à rêver que sa mutation en Afrique le sortirait de sa mélancolie. Arrivé à Fort Bongo, par 34°C de moyenne, il ne ressent qu'apathie et dégoût de vivre,.. Entre crises de larmes et agressivité, il est rapidement fui comme la peste, par son patron comme par ses collègues. L'alcool accélère sa déchéance, et quand une grande soirée est organisée pour la visite de l'Inspecteur Général Drussel, la compagnie décide d'écarter Raoul en lui proposant de s'occuper de la sono. Mais ce soir -tà, une rencontre va boule­verser sa vie : Blanche Drussel.. Une nouvelle fois, Loustal adapte à merveille les histoires de complice Coatalem. Entre illustrations, peintures et bande dessinée, cet album qui regroupe deux récits complets est un condensé d'art et de couleurs, qui plonge immédiatement le
lecteur dans une moiteur tropicale. On ressort de ce livre imprégné d'ambiances saturées de bruits et d'odeurs, avec une certaine nostalgie de l'Afrique...
 Canal BD n°34 janvier février 2004

 

http://www.cinetelerevue.be/

RIEN DE NEUF A FORT-BONGO

Entre le monde de la littérature et celui de la BD, la tendance actuelle est à la symbiose. Après avoir adapté deux nouvelles de Coatalem dans « Jolie mer de Chine », Loustal reprend l'exercice pour cet opus-ci, où les deux récits forment cette fois une seule et même intrigue. Le décor est planté en Afrique coloniale au milieu du siècle dernier, avec un climat oppressant, générant une langueur de vivre dans un univers clos et moite. C'est du moins l'impression ressentie par Cordier, un employé d'une société minière qui y traîne son ennui. Asocial et aigri, il rumine son amertume dans les bars, ainsi que dans ce bureau où, mis à l'écart, il a été déchargé de toute mission extérieure. L'arrivée de Drussel, l'inspecteur général envoyé par les gestionnaires métropolitains, lui offre néanmoins l'occasion de jouer un piètre rôle lors de la fête de réception : il est affecté à l'électrophone pour la musique d'ambiance! En fin de soirée, il fait inopinément connaissance avec Blanche, la séduisante fille de Drussel. La jeune femme le piège en le forçant à l'emmener en barque sur la rivière. Une balade périlleuse qui va bouleverser l'existence de l'insipide Cordier. Le trait pictural, faussement naïf, du dessinateur traduit parfaitement les ambiances tropicales évoquées par le scénariste. Une alchimie de talents réussie.
(« Rien de neuf à Fort-Bongo » — par Loustal et Coatalem, chez Casterman

 


fnac contact mars 2004


fnac contact page 16 et 17


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Couverture ??

"Rien de neuf à Fort Bongo" Jacques de Loustal,text of Jean-Luc Coatalem
Langue : Français Éditeur : Casterman (10 janvier 2004)
Collection : Loustal
Format : Reliure inconnue
ISBN : 2203366036

Raoul Cordier, parti de métropole pour Fort-Bongo, colonie tropicale d'Afrique de l'Ouest, s'y ennuie ferme. Ni les parties de chasse et les explorations, ni son emploi à la Traficona International, où il est progressivement mis au placard, ne dissipent son amertume et sa déception. Il est de plus en plus isolé lorsqu'on annonce la venue de l'inspecteur général. Alors que la fête se termine, Raoul côtoie la fille de ce dernier au cours d'une partie de barque qui tourne au tragique.

 

 

Coatalem : « En BD, je rame de loin »
édition le Soir  du samedi 14 février 2004


Aventurier de l’adaptation littéraire en BD, Jacques de Loustal découpe les romans en cases. En 2002, il a esquissé une collaboration avec l’écrivain Jean-Luc Coatalem sur « Jolie mer de Chine », suivi de « Rien de neuf à Fort Bongo », actuellement prépublié dans « Le Soir ». Coatalem a fait le voyage de la Foire du livre de Bruxelles, pour explorer le mystère de ces passages ouverts entre littérature et bande dessinée. Ecrire, chez moi, ça touche l’oreille, raconte Coatalem. Les mots s’épanouissent dans le rythme de la phrase comme des sons. Je suis toujours stupéfait que cela produise un déclenchement d’images. Dans un livre, on ne sait jamais si le sable est mouillé ou sec. En BD, le texte fonctionne tout simplement sur un autre tempo. Le travail d’adaptation opère une simplification narrative. Il faut beaucoup couper et, en même temps, injecter d’autres éléments, d’autres personnages, pour que le roman fonctionne en BD. Ce travail d’adaptation passionne Coatalem, attentif à ce qu’il y a à gagner et à perdre par rapport au texte original : Le résultat n’est jamais tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Dans les nouvelles que j’écris, je suis l’homme, la femme, le bateau, la mine… tout à la fois ! En BD, je rame de loin. Le dessin révèle des silhouettes à la fois pareilles et différentes de celles que je voyais dans ma tête. C’est comme les enfants. On se les imagine toujours différents de ce qu’ils sont ! Chez Coatalem, la BD reste étroitement liée au monde de l’enfance et de l’adolescence. Elle est de l’ordre du plaisir spontané et de la jubilation philosophique. Il sent que la littérature peut apporter une sensibilité différente à la bande dessinée, lui donner de la densité : Le cheminement entre littérature et BD nourrit une œuvre originale. Je ne suis pas scénariste de BD. Je ne pourrais pas dérouler une histoire case par case. Je ne sais pas penser en bulles. La relation entre la littérature et la BD ressemble à celle qu’une femme entretient avec son amant. C’est tout ou rien, et plus si affinités…• « Rien de neuf à Fort Bongo », Loustal et Coatalem, Casterman, 64 p., 12,5 euros.

Daniel Douvreur

New album Jacques de Loustal,"Rien de neuf à Fort Bongo" text of Jean-Luc Coatalem, based on the book  'Affaires Indigènes' (Ed. Flammarion, 1992). The stories of  'Fin de week-end' et 'Hippopotames du Bon dieu'.
 Publisher: Casterman (2004).
Broché - 153 pages (7 mai 1992)
Flammarion; (Fiction Francaise) ; ISBN : 2080667580 

 

Jean-Luc Coatalem

Né en 1963, Jean-Luc Coatalem a passé son enfance et son adolescence en Polynésie et dans l'Océan Indien. Il en a gardé le goût des paysages lointains, des voyages au long cours et des décors tropicaux. Aujourd'hui globe-trotter forcené, il collabore en tant que journaliste à différents magazines dont Géo et Le Figaro Magazine. Il a aussi publié de nombreux livres, dont Capitaine (1991) et Affaires Indigènes "Huit nouvelles exotiques" (1992) chez Flammarion, Mission indochinoise (1993) à La Table Ronde ou encore Le fils du fakir (1998) chez Grasset. Jean-Luc Coatalem a reçu, en janvier 2002, le Prix des Deux Magots pour son dernier roman sur Gauguin : Je suis dans les mers du sud (éditions Grasset).

http://www.routard.com/mag_invite.asp?id_inv=44